Notes de voyage #1

Cette page est le prolongement, mais aussi le complément du livre qui se concentre essentiellement sur la photo. Je vous propose ici une contextualisation de certaines photos, des anecdotes, quelques traductions des textes en cyrillique etc…

 

Tel un sphinx, cette statue de Lénine au nez brisé semble garder avec une certaine sérénité le fond du jardin où elle a été remisée.

 

Grignotée par un véritable océan de nature, une ancienne caserne soviétique disparait peu à peu, prenant des allures de temple abandonné dans une aventure d’Indiana Jones.

 

Cette statue de Lénine semble veiller sur les bâtiments qui accueillirent le haut commandement des troupes soviétiques en Allemagne de l’Est. L’horloge du bâtiment est arrêtée à 11h16, heure à laquelle l’armée rouge a définitivement quitté les lieux en août 1994. A son départ, le commandant en chef confia les clés du complexe à un employé allemand. Près de trente ans plus tard, il continue à prendre soin de celui-ci avec ses modestes moyens.

 

Ce bas-relief en ciment célébrant les triomphes de l’Union Soviétique fait dans son entièreté près de 20 mètres de long. Il comprend différentes scènes consacrées à la puissance de l’armée, aux réussites en matières de technologie, d’agriculture, de politique familiale ou de logement pour tous ainsi qu’un grand nombre de symboles soviétiques, représentés dans un style typique du réalisme socialiste.

 

Les bâtiments soviétiques abandonnés sont souvent le terrain de jeu des artistes de street art. Dans cette caserne assez sinistre, un artiste anonyme semble avoir représenté le fantôme d’un soldat de l’armée rouge hantant le lieu.

Notes de voyage #2

La nature luxuriante entourant ce vaste réfectoire d’une base militaire semble rivaliser avec la décoration florale réalisée par un soldat anonyme pour égayer le lieu.

 

Dégradée par le temps, recouverte de graffitis maladroits, cette représentation monumentale du camarade Lénine ornait la façade d’une caserne. Un artiste passionné d’art social réaliste l’a récemment restaurée, incorporant les tags fort peu esthétiques qui maculaient le mur dans un immense drapeau soviétique plus en raccord avec la fresque originale.

 

Ce terrain de basket abandonné nous rappelle que certaines compétitions sportives furent parfois un véritable enjeu politique durant la guerre froide comme lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972, où les équipes de basketball américaines et soviétiques s’affrontèrent en finale. Face à une équipe américaine forte d’un palmarès de soixante-trois matches consécutifs sans défaite dans le tournoi olympique, l’équipe russe remporta la victoire in extremis. Les basketteurs entrèrent ainsi par la grande porte dans le panthéon des héros sportifs du socialisme.

 

Ce monument abandonné célébrant la victoire soviétique contre l’Allemagne nazie se situe dans une ancienne ville de garnison non loin de Berlin. Négligé par les autorités locales, personne ne semble savoir qui l’a fraîchement repeint…

 

Ce soldat soviétique menaçant monte la garde dans le hall d’entrée de ce qui fut une école d’élite de l’armée de l’air soviétique.